Rien que pour vous, une review exclusive du célèbre Dinosaurus !
Le marketing ce n'est pas forcément mon fort, du coup je préfère pour ce concours vous livrer un reportage, à l'écrit, totalement
objectif et structuré, du meilleur biscuit jamais fabriqué à ce jour.
Emballage : Pas de doutes possibles, nous sommes bien en présence de l'alliance ultime entre la recherche de la perfection colorimétrique, et l'héritage du savoir-faire des grands peintres italiens de la renaissance. Le paysage, aussi profond que celui d'une Joconde, et le sfumato exploité à son paroxisme sur les montagnes brumeuses de l'arrière plan, sont une véritable invitation au voyage préhistorique, métaphore de l'exprience gustative proposée.
Texture : Oubliez les autres pattes molles, et sablés étouffe-grand-mère tout juste bons à nager dans une tasse de thé trop chaud qui brûle le palais, la matière proposée ici allie robustesse et fondant. Si l'apparence peut laisser suggérer une pâte dure telle une plaque de stégosaure, il n'en est rien, et la machoire garnie de dents de laits du jeune françois âgé de 8 ans ne sera pas plus en danger que l'appareil dentaire de mamie jeanine qui a vécu les deux guerres.
Je tiens aussi à soulerver un point important, la pâte ne laisse absolument aucune miette. Absolument impressionant pour une sablée.
Coté chocolat enfin, la couche est bien plus fine que celle d'un autre biscuit, et par endroit on voit même la pâte. un équilibre encore une fois maîtrisé, car on arrive à n'avoir que la pointe gourmande de chocolat, privée de la fort désagréable sensation "nutella" d'encombrement du goût.
Pourtant, le biscuit n'est pas léger et reste en bouche, et l'intelligence des concepteurs de le découper en sachet de trois permet de se maitriser naturellement. Ouvrir un deuxième sachet tient de la pathologie, et on se contente facilement d'un seul.
Goût : Sans doute le point le plus important, car après tout pourquoi grimmer un biscuit en dinosaure ? Serait-ce pour créer artificellement de l'originalité face à un biscuit clône de la concurence ? Que tout soit clair, le dinosaure reste un biscuit haut de gamme, "deluxe" comme diraient les américains, loin du goût carton pâte bon marché d'un prince, sans le dégout du trop anglais after height. La céréale qui ressort est bien sûr le sésame, qui voit ses grains légèrement grillés par endroit, mais répartis sur une vaste surface. Les biscuits seraient plus des tuiles que des pavés type "granola", ce qui reste forcément très appréciable.
La compatibilité avec la couche de chocolat est immédiate, et celui-ci fait preuve de caractère. Même si la typrographie est enfantine, le chocolat est noir et le cacao ressort suffisament pour passer devant le sésame, sans l'étouffer. Cette très légère amertume se plie plus que parfaitement au rythme du gouter en général, qui est forcément accompagné d'une boisson forcément très sucrée ou acide. On retrouve bien le cycle boisson/biscuit, très comparable aux plus grandes théories de l'apéritif. L'intégration avec une boisson type café, thé ou même coca et autres iced teas est donc exellente.
Prix : 1.90€ à Carrefour pour 4 sachets de 3 biscuits. On salue l'effort de la marque qui résiste à l'idée de monter ses prix face à l'inflation.
Conclusion : Il n'y a pas de mystères, les grandes réussites gastronomiques seront toujours critiquées, soumises aux dictats de la mode et autres pensées uniques, et le dinosaurus malgré son ancienneté ne sera sans doute pas reconnu avant encore un moment par la masse qui ne retient que le prix et la couleur criarde de l'emballage, voir les slogans publicitaire à base de "délicieux" et autres "Je ne peux pas m'arrêter d'en manger".
Néanmoins si vous fermez les yeux un instant, et que vous voulez profiter d'un moment agréable en compagnie d'une douceur chocolatée, et réussir votre goûter, le dinosaurus est et restera, encore longtemps, un incontrounable.
Herondil,
pour Riff-radio-cuisine.org