xioxios2
Blackie
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« Répondre #10 le: 7 Sep 2014, 23h43 » |
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Voici la définition de ma musique :
L'objet des pages qui suivront étant, pour une grande part, centré sur la musique, nous nous sentons dans l'obligation de vous en proposer une définition. Or, cette entreprise nous semble être plus que hasardeuse et ambitieuse. En effet, aucune définition n'est satisfaisante et ne fait l'unanimité. Face aux innombrables acceptions et définitions de la musique, la confusion est réelle (Silbermann, 1968). La position de Silbermann est catégorique : définir le concept de musique est impossible. Néanmoins, parmi le vaste ensemble des définitions disponibles dans la littérature, nous en avons retenu quelques unes pour les différentes dimensions qu'elles mettent en avant.
1.1. La musique : un art des sons
Michels (1988) écrit que le concept de musique remonte au mot grec 'mousikê' (mosikh, de musa, muse). L'Antiquité désignait par ce mot l'ensemble des arts relevant des muses (poésie, musique et danse) ; par la suite, son acception a été limitée à l'art des sons. Nous retrouvons souvent cette manière d'aborder la musique comment étant un ensemble de sons ordonnés.
Pour Moss (1987), la musique est « an orderly arrangement of sound consisting of melody, harmony, rhythm, tone and pitch » (p. 10). [la musique est un arrangement ordonné de sons constituant la mélodie, l'harmonie, le rythme, la tonalité et la hauteur du son]. Dans le préambule à sa théorie de la musique, Danhauser (1996) complète cette définition :
« La musique est l'art des sons :
Le son est une sensation produite sur l'organe de l'ouïe par le mouvement vibratoire des corps sonores.
Le son musical possède trois qualités spécifiques : la hauteur, l'intensité et le timbre
La hauteur est le résultat de plus ou moins grand nombre de vibrations produites dans un temps donné ; plus il y a de vibrations, plus le son est aigu.
L'intensité, ou la force du son, dépend de l'amplitude des vibrations.
Le timbre est cette qualité particulière du son, qui fait que deux instruments ne peuvent être confondus entre eux quoique produisant chacun un son de même hauteur et de même intensité ».
Quant à Rouget (1990), dans son étude ethnomusicologique du lien entre la musique et la transe, il conseille au lecteur d'envisager la musique dans son acception la plus large et la plus empirique possible comme « tout événement sonore [...] présentant un certain degré d'organisation rythmique ou mélodique, (p.140) ». Même si la définition de la musique embrasse une variété de situations et stimuli sonores, elle n'en reste pas moins limitée à une simple dimension acoustique.
1.2. La musique : vecteur d'un contenu symbolique
Michels (1988) nous permet de nous dégager d'une définition trop axée sur la dimension sonore. Pour lui, « La musique contient deux éléments : le matériau acoustique et l'idée. Ces deux éléments ne se mêlent pas seulement dans la forme et le fond, mais se mêlent dans la musique pour former un tout, (p.11) ». La musique est capable de transmettre trouver un contenu symbolique ou d'offrir à un auditeur la possibilité d'en trouver un. Elle se caractérise par une capacité à communiquer des informations émotionnelles ou à décrire des situations ou des événements (par exemple, Les Tricoteuses ou Les Papillons de François Couperin).
1.3. La musique et la dimension sociale
Deux chercheurs en psychologie, Gaver & Mandler (1987), apportent également leur pierre à l'élaboration d'une définition de la musique. « We define music as requiring both a certain objective ordering of sound-one prescribed for music by social consensus and a mind that can recognise this structure, (p. 262) ».
Notre intérêt pour cette définition repose sur le fait d'apporter, aux autres dimensions avancées classiquement, une dimension individuelle et sociale. La musique dans cette conception est le produit de l'interaction d'un ensemble de sons structurés avec 'l'esprit' d'un individu. Ici, la musique est indissociable de l'être humain ; elle repose sur les capacités de l'individu (Budd, 1985). L'auditeur perçoit une série de sons, l'organise en une mélodie, un paquet de sons en un accord, et inscrit un accord dans la continuité des accords antérieurs.
Cependant, la musique ne se limite pas uniquement à une dimension individuelle de l'être humain, car elle revêt une dimension sociale. Plusieurs raisons nous permettent d'avancer qu'elle est un phénomène social. La première raison que nous pouvons avancer est qu'elle relie trois individus : un compositeur, un interprète et un auditeur (Silbermann, 1968). La deuxième est que la musique n'est plus réservée à un cercle d'initiés mais à une masse d'individus (Silbermann, 1968). Quant à la troisième, des manifestations de groupe et des situations sociales entourent la musique : des individus qui se réunissent pour la pratiquer, pour rechercher des disques rares, pour en parler ou la faire découvrir à d'autres, pour l'écouter lors de concerts ou qui la rencontrent aux détours de manifestations (fêtes foraines, manifestations publiques, commémorations, etc.).
A partir de maintenant, nous retiendrons que la musique est une discipline à multiples facettes s'étendant d'une dimension intra-musicale (se rapportant à une organisation complexe de sons) à une dimension sociale en passant par une dimension individuelle.
Évidemment, je n'ai ni rédigé, ni lu ce texte.
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